Quitte ou double ?
Plus que quelques heures...
... pour savoir si ce Président, qui est passé successivement du statut du plus jeune Président de la cinquième République à celui, beaucoup moins enviable, du plus détesté, et encore le mot est faible, sera finalement qualifié pour un second mandat.
Avec l'aimable autorisation de l'auteur |
Détesté, pour ne pas dire haï, au point que certains de ses anciens électeurs m'avouent, aujourd'hui, changer de chaîne sitôt qu'il apparaît à l'écran. C'est un bien triste résultat mais, soyons honnêtes, son quinquennat me fait infiniment plus penser aux Dix Plaies d'Egypte qu'à une vallée où coulerait le lait et le miel.
La première erreur fut le renoncement "courageux" [sic] à Notre Dame des Landes. Une décision qui a, de fait, ruiné le développement économique du Grand Ouest, alors que cet aéroport était de la plus haute nécessité pour désengorger celui de Nantes qui est surchargé, dangereux et sources de nuisances sonores.
Je passe sur l'affaire Benalla, qui flirte plus avec la pantalonnade qu'avec une affaire d'état, pour sauter, à pieds joints sur la gestion de la crise des Gilets Jaunes. Une crise provoquée, non sans raisons, par quelques décisions technocratiques, une flambée du prix des carburants et un mépris de classe, de la part d'un exécutif hors sol, allant jusqu'à qualifier les occupants des ronds points de "gars qui fument des clopes et roulent au diesel".
Nouveau saut dans le temps, la gestion de la crise sanitaire. Vaste sujet depuis deux ans qui, si on laisse de côté les masques, les décisions incohérentes, une psychose soigneusement entretenue qui laissera de durables stigmates, les quelques molécules qui pouvaient se montrer efficaces devant les cas graves, et qui furent repoussées d'un revers de main par l'administration pour laisser la place aux vaccins dans une surenchère d'efficacité qui n'est pas tout à fait au rendez-vous, un passe sanitaire puis vaccinal qui a, une nouvelle fois, poussé nombre de Français à descendre dans la rue tandis que Monsieur Delfraissy reconnaissait, devant une commission, que l'utilité de cette mesure n'était pas avérée etc.. Une nébuleuse d'intervenants pouvant laisser redouter de juteux conflits d'intérêts qui ne manqueront pas de transformer le "quoi qu'il en coûte" en un plus justifié "quoi qu'il [vous] en coûte[ra]".
Les pièces de ce puzzle rassemblent la Présidente de la Commission Européenne, son époux qui, accessoirement, œuvre au sein d'une filiale de Pfizer, Pfizer lui-même qui, si l'on en croit la FDA, aurait un négligé de faire état de quelques petits effets secondaires, l'OMS, notre Haute Autorité de Santé, nos ARS, notre brillante ex-ministre de la santé, Madame Buzyn, le docteur Olivier Veran qui aurait, semble-t-il, succombé au chant d'une sirène nommée Mckinsey, un actuel premier Ministre qui fut l'un des promoteurs de la tarification à l'acte et de la restructuration du système hospitalier entre 2005 et 2007 et qui, de ce fait, a contribué à une pénurie qui a tant impacté les services d'urgence. En un mot, en 45 années d'exercice, c'est la première fois que je vois un exécutif faire supporter à la population les conséquences de ses erreurs antérieures et, surtout, dicter aux médecins ce qu'ils ont le droit, ou non, de prescrire.
Il ne faudrait pas, non plus, laisser de côté la fameuse "envie d'emmerder les non-vaccinés". Une envie qui aurait toutes les raisons du monde de motiver celle "d'emmerder l'emmerdeur", via un petit vote sanction de la part d'un peuple finalement peu enclin à accepter que l'on fasse son bonheur, qu'il le veuille ou non, ni oublier l'apparition du qualificatif de "complotiste", venu remplacer celui de "déviationniste", tant utilisé au bon temps du communisme pour dénoncer celle, ou celui, qui avait l'outrecuidance de ne pas être en accord total avec la Ligne du Parti.
Ne boudons pas notre plaisir de constater que la suppression, fort préméditée, des divers Pass, sanitaire et/ou vaccinal, ceci afin d'en faire un magnifique argument électoral, n'a même pas eu le temps de servir puisque, patatras, Poutine attaque l'Ukraine expulsant, dans les médias, l'autosatisfaction gouvernementale à laquelle nous n'aurions pas coupé sans cette guerre.
Si tout ceci était compensé par une augmentation du pouvoir d'achat, une diminution de l'insécurité et des déficits, une réelle baisse du chômage, une réindustrialisation, une réduction de l'influence de la technocratie et de la bureaucratie sur nos vies quotidiennes, une diminution des charges et prélèvements obligatoires, une indépendance énergétique fournie par une relance du nucléaire, une réduction du nombre de fonctionnaires, une lutte acharnée contre toutes les dépenses inutiles ou injustifiées sans attendre les quinze derniers jours d'un mandat pour promettre ce qui aurait dû être initié au lendemain même de l'élection... mais, hélas, trois fois hélas, au terme de ces cinq années, la France persiste à reculer dans pratiquement tous les domaines.
Je suis pressé d'être à dimanche soir, 20h01.