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28 juillet 2011, "La Règle d'Or".


Cette fameuse "Règle d'Or", appliquée à l’État, n'est rien d'autre que ce que notre banquier nous demande, c'est à dire, et c'est tout bonnement élémentaire : "ne dépensez pas plus que vous ne gagnez" ou, sous une autre forme, "ne vivez pas au dessus de vos moyens". Il est d'ailleurs pour le moins étonnant qu'après tant de dizaines d'années qui ont vu nos gouvernements successifs voter, sans sourciller, des budgets structurellement déficitaires qu'il faille attendre 2011 pour voir enfin apparaître une décision qui relève du simple bon sens économique.

Être "à découvert" ou "solliciter un crédit" pour acquérir un logement, refaire sa cuisine ou changer de voiture constitue un "déficit conjoncturel", par contre, vivre, à longueur d'année, avec des fins de mois qui débutent le 20, représente un "déficit structurel" que votre banquier n'appréciera pas du tout et, d'ailleurs, autant dans son intérêt que le vôtre, car il sait qu'il arrivera fatalement un moment où vous ne pourrez plus rembourser.

Or, sans vouloir simplifier à l'extrême, c'est très exactement la situation dans laquelle se trouvent actuellement un certain nombre de pays dont, évidemment et en particulier, la Grèce. S'il a beaucoup été question des P.I.G.S., acronyme signifiant "Portugal, Irlande, Grèce et Espagne", il est bon de savoir qu'il y en a deux autres qui sont aussi quelque peu sur la sellette, l'Italie et la Belgique... Ces pays ont tous en commun d'être endettés jusqu'à la gauche, de vivre sur des déficits structurels et d'avoir une croissance trop faible pour les résorber.

Pour le commun des mortels, c'est du surendettement ! Or, depuis une quarantaine d'années, c'est ce à quoi joue la France au point que le service de la dette, c'est à dire le simple remboursement des intérêts, devient le deuxième poste des dépenses publiques derrière l’Éducation Nationale et devant la Défense. Je vous laisse à imaginer ce qui pourrait être fait sans un boulet qui, de plus, pèse chaque jour plus lourd.

De la Droite à la Gauche, tous les Gouvernements ont une responsabilité dans cette situation. Que ceux, aujourd'hui, qui se sentent tentés de manifester leur "stakhanovisme anti-Sarkozy" par le refus de cette modification Constitutionnelle gardent présent à l'esprit qu'ils auraient une lourde responsabilité historique et que, dans les pays les plus touchés actuellement, ce sont les couches sociales dont ils se targuent d'être les défenseurs qui paient, très cher, pour des Gouvernements qui n'ont pas su, ou pas osé, corriger le tir à temps.

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