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Il me coupe mes effets.

"M. Sarkozy veut inscrire la réduction des déficits dans la Constitution."

Titre du journal Le Monde, daté du vendredi 21 mai 2010.

A chaque fois que j'ai une idée qui me semble géniale et toute simple pour sortir la France de son marasme récurrent, et que je m'apprête à la mettre en forme à la rubrique "Proposition", notre Président a la même avec quelques heures d'avance. C'en est désespérant.

Après après avoir transformé la loi "contre la burqa" en une inattaquable, même par le Conseil Constitutionnel, loi contre la "dissimulation du visage" aussi justifiée que celle qui interdit d'entrer dans une banque avec un casque de moto sur la tête, de quoi est-il question, aujourd'hui ? Tout simplement de faire figurer dans la Constitution une obligation quinquennale de réduction des déficits. Je ne vois pas qui pourrait être contre et, même à la Chambre, je n'imagine pas une seule seconde l'opposition se permettre, aux yeux de l'Opinion, un vote contraire.

Depuis la bonne trentaine d'années que la France creuse ses déficits, en vivant "à crédit", le remboursement des emprunts contractés est devenu le deuxième poste budgétaire de l'État, derrière le budget de l'éducation Nationale et devant celui de la Défense. Sans ce "service de la dette", notre liberté d'action, ou d'intervention, serait autrement plus grande et, selon que l'on voit le verre à moitié vide ou à moitié plein, on pourrait soit faire mieux sur de nombreux plans, y compris social, avec les mêmes prélèvements, soit faire aussi bien, mais avec une réduction de ceux-ci.

Dans un cas comme dans l'autre, c'est toujours bon à prendre, car notre véritable pouvoir d'achat, c'est ce qu'il nous reste une fois qu'on a tout payé, à commencer, n'est-ce pas, par nos nombreux prélèvements.

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