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7 novembre 2011, le plan d'austérigueur.

Ce plan a provoqué, chez moi, trois réactions successives.

Avec l'aimable autorisation de l'auteur
La première, une certaine irritation pour ne pas dire plus. Cela fait des années et des années que l’État Français vit à découvert, que l'on dépense plus que l'on ne gagne tout en reportant au "lendemain" le courage de dire stop... stop... stop ! Aujourd'hui, dos au mur et en urgence, ce plan tente de trouver 6 à 7 milliards d'Euros en fouillant au fond de nos poches tandis que, dans le même temps, l’État, lui, va faire un effort de 500 millions d'Euros. Il est très tentant, reconnaissons-le, de lui proposer de commencer, d'abord, par balayer devant sa porte avant de nous mettre à contribution.

La deuxième, quelques heures plus tard et après avoir un peu réfléchi, m'a conduit à la conclusion que ce plan est tout à fait réaliste dans une situation telle que la nôtre. Il nous faut réduire notre déficit public le plus rapidement possible tout en évitant, autant que faire se peut, d'avoir un impact négatif sur la "consommation" car c'est elle qui reste le moteur de l'activité économique.

N'en déplaise à nos cigales de gauche, prendre la décision d'augmenter la TVA, même d'un point et demi, sera très rapidement productif, en gros dans le mois qui suit, tandis qu'une augmentation, même gigantesque, des taux d'imposition ne produira d'effet qu'au bout d'un an au mieux, c'est à dire au moment du paiement du "solde"... Ce sera trop tard sauf à créer une loi rétroactive et c'est, en général, plutôt mal vu.

Quant aux réduction des dépenses de l’État, il faut savoir qu'une loi de finance se discute des mois à l'avance et que maintenant, à la mi-novembre, il est trop tard pour revoir de fond en comble le P.L.F. 2012 qui doit être voté, au plus tard, fin décembre 2011, et que ces 500 petits millions viennent, en fait, s'ajouter au plan de mesures d'économies déjà décidées le 24 août. Il ne reste plus qu'à espérer que ces mesures seront suffisantes, malgré une économie mondiale qui n'en finit pas de ralentir, pour ne pas devoir envisager une mesure qui, elle aussi, produit un résultat dans le mois qui suit, à savoir celle de réduire de quelques pour-cents le traitement des fonctionnaires après l'avoir, pourtant, déjà gelé.

Bref, faute de mieux, ce plan est bon et, pourtant, ma troisième réaction est une réaction de mécontentement. Comment se fait-il que, malgré les fortunes dépensées en "communication", notre gouvernement jette ses décisions comme une bouteille à la mer en misant sur le fait que celui qui la trouvera parviendra, aussi, à comprendre pourquoi elles ont été prises. Bref, Messieurs, un peu plus d'explications pour que chacun d'entre nous puisse comprendre en ne laissant pas à l'opposition un boulevard d'incompréhensions, boulevard dont elle a toutes les raisons de faire ses choux-gras.

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