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28 décembre 2011, Nouvelles taxes...


Nous venons d'apprendre, de sources confidentielles, que, dans le but de réduire nos déficits et notre endettement, le Gouvernement aurait confié au Ministère des Finances le soin d'explorer de nouvelles pistes fiscales. Après avoir successivement envisagé la possibilité de taxer les "Français qui ne perdent pas au change..." ou "ceux qui gagnent à être connus...", les ordinateurs de Bercy ont rendu un arbitrage particulièrement novateur qui consiste, dorénavant, à rendre imposables tous les bénéfices, y compris "les bénéfices du doute"*.

En effet, tant Bercy que la Chancellerie s'accordent sur le fait qu'une telle mesure, consistant à commuer, systématiquement, toute condamnation ferme en "acquittement au bénéfice du doute", présente l'avantage, outre son aspect financier positif, de régler une fois pour toutes le problème de la surpopulation carcérale et son aspect criminogène sur lequel s'accordent les spécialistes.

Si le principe d'une telle mesure semble d'ores et déjà acquis, pour une mise en application au cours du premier trimestre 2012, les modalités d'application, selon qu'il s'agit d'une amende ou d'une peine de prison, sont encore en discussion entre les divers Ministères concernés d'autant que, dans le même temps, l'union Syndicale des Personnels Pénitentiaires, estimant qu'il ne faut rien y voir d'autre qu'un moyen détourné de réduire le nombre des Agents, en appelle à une grève préventive.

"les fumeurs pourraient, bientôt, être soumis à une taxe trottoir spécifique !"De plus, et bien que l'information suivante soit à mettre au conditionnel, de nombreuses municipalités sembleraient prêtes à instaurer une nouvelle forme de "taxe trottoir" qui, après avoir concerné cet été les professionnels dont la clientèle, en faisant la queue, occupait le domaine public, s'appliquerait, cette fois, spécifiquement aux fumeurs. En effet, depuis l'interdiction générale qui leur est faite de fumer dans les lieux publics ou recevant du public, ceux-ci en arrivent à monopoliser le domaine public au point, parfois, d'en gêner la simple déambulation des piétons.

Si, dans un premier temps, il a été envisagé une forme de "lieu de tabagie alterné" consistant à fumer du 1er au 15 du mois sur le trottoir des numéros impairs et, bien sûr, le faire de l'autre côté de la rue à partir du 16, cette solution, pourtant simple, n'a finalement pas été retenue car, après étude, il est apparu qu'elle ne faisait que doubler la nuisance au lieu de la répartir.

Après le "Ticket Chic, Ticket Choc", création du "...Ticket Clope..."Face à ce problème insoluble, une nouvelle carte à puce pourrait être créée. Vendue par les buralistes, celle-ci permettrait, en utilisant les parcmètres habituels, une fois ceux-ci modifiés et adaptés, de contribuer à cette occupation du domaine public par tranches indivisibles de 5 minutes. Si le nom de cette carte n'est pas encore définitivement arrêté, afin de rester dans la ligne et la phonétique du vénérable "Ticket Chic, Ticket Choc", il parait très probable que le choix final sera celui de "Ticket Clope".


* Il est évident que, pour le moment, tout ceci est pure invention, rassurez-vous ! Ceci étant, nos technocrates nous ont tellement habitués à faire tenir en équilibre de tels montages malgré des prémisses fausses, un peu à l'image de ce qui a été fait pour l'Europe...  que je me sens obligé de le préciser, mais quelle jubilation de les plagier !

Pour l'anecdote, quelques heures à peine après la mise en ligne de cet article, certains de mes lecteurs s'étonnaient de ne pas le trouver "drôle"... Ce n'était pas le but, ironique, oui, drôle, non. Nous sommes, tous, tellement habitués à ce genre de délires technocratiques dont nos élites ont le secret que, finalement, je ne faisais qu'enfoncer des portes ouvertes. Je gardais, sous le coude, la justification des tranches de 5 minutes. Simple, pour ne pas dire élémentaire. Sachant qu'une cigarette met entre 6 et 8 minutes à se consumer, voire plus depuis que le papier utilisé oblige le fumeur à la rallumer sans cesse, ne valider qu'une seule unité met le fumeur en infraction potentielle, en valider deux est un enrichissement sans cause pour l’État.

Dans ce genre d'élucubrations, nul besoin d'avoir fait l’ÉNA, mais avec un minimum d'imagination, il est facile d'aller très loin tout en étant obligé d'ajouter que "toute ressemblance etc.. etc.."

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