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12 mars 2021, persistance des sensations...

double-peine
Avec l'aimable autorisation de l'auteur

Huit mois se sont écoulés depuis mon agression dans le métro et je confirme à notre Garde de Sceaux que l'insécurité n'est rien d'autre qu'une "sensation".

Une sensation qui perdure encore aujourd'hui et qui n'est liée qu'à une broutille, à savoir deux fractures tassements vertébrales. Des atteintes osseuses qui, bien sûr, me gênent quelque peu dans mon exercice professionnel et qui me contraignent, certains soirs, à remplacer l'éventuel petit apéritif de début de soirée par un ou deux comprimés d'un antalgique opiacé.

Inutile de préciser que, si cette fâcheuse sensation perdure, qu'en dépit d'un dépôt de plainte avec constitution de partie civile, rien, à ce jour, ne semble bouger du côté de la Justice puisque je demeure dans la situation de la célèbre sœur Anne "ne voyant rien que le soleil qui poudroie, l'herbe qui verdoie et la justice qui merdoie"...

Il y a des années déjà, un de mes patients, tout jeune avocat, reconnaissait tristement que sans sanction, il n'y a pas de règle.

Il suffit, pour s'en convaincre, de constater à quel point, dès lors qu'il s'agit de punir l'automobiliste et évidemment pour son bien, l'éventail des amendes et des motifs correspondants nous fait basculer dans une discipline législative en plein essor, dans laquelle nos différents responsables gouvernementaux, en leurs grades et qualités, font preuve d'une imagination débordante et débridée qui ne consiste en rien d'autre qu'à mettre, sans cesse et pour tout prétexte, le Français en situation d'infraction potentielle : "l'infractiologie".

Ce qui est vrai et quotidien pour l'homme de la rue ne semble du tout le devenir dès lors qu'ils s'agit de ( prétendument... ) mineurs, dotés de la circonstance exonératoire d'être "isolés", et qui s'en sortent le plus souvent au rappel à une loi sur laquelle ils s'asseyent à répétition et plus que bien volontiers.

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