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29 janvier 2012, discours de Nicolas Sarkozy.

Si j'étais lui...

Avec l'aimable autorisation de l'auteur

... je commencerais par débiter la longue liste de toutes les réformes déjà effectuées, en cours ou à venir. Une litanie qui pourrait, certes, d'être un peu lassante, mais qui, depuis la réforme de la garde à vue jusqu'à celle des Universités, en passant par la création du statut d'Auto-entrepreneur, la réforme des retraites et une foultitude de petites lois techniques qu'il est trop long de détailler ici, tendrait à montrer que le bilan va bien au delà de l'épisode du Fouquet's et de celui du yacht de Bolloré.

Deux maladresses dont l'opposition en a fait un tel sujet de radotage qu'elle risque de laisser entendre que, finalement, tout le reste est loin d'être si négatif que ça. Force est, d'ailleurs, de constater que le programme socialiste n'évoque pas une seule seconde le projet de revenir à la situation antérieure à l'exception d'embauche de nouveaux fonctionnaires et d'un aménagement de l'âge de la retraite. Un aménagement pas totalement injustifié d'ailleurs puisque, dans l'état actuel des textes, l'obligation de cumuler le nombre d'années de cotisation et d'atteindre l'âge légal représente une forme de "double peine" pour ceux qui ont commencé à travailler très tôt.

Ceci fait, je reprendrais la liste de toutes les affaires qui ont émaillées l'époque Mitterrandienne et le nombre d'élus socialistes qui ont eu, de près ou de loin, maille à partir avec la Justice. Ceci juste pour rappeler que, si les turpitudes des uns n'excusent en aucune manière celles des autres, les donneurs de leçons d’aujourd’hui ont la mémoire un peu courte et que pour avoir les "mains blanches", il ne suffit pas qu'elles soient "roses".

Je reviendrais, ensuite, sur la manière dont nous sommes sortis, à peu près indemnes, des deux crises car on oublie qu'il y en a eu deux. Deux vagues successives, deux tsunamis qui, malgré tout, n'ont pas trop affecté notre vie de tous les jours. Des entreprises ont été en difficultés avec les conséquences sociales que l'on connait, mais nous sommes fort loin de l'Irlande, de la Grèce ou, encore, du Portugal. Le montant des retraites n'a pas été diminué, pas plus que le salaire des fonctionnaires et aucun d'eux n'a été licencié, à la différence de ce qui s'est produit chez quelques uns de nos voisins. Il est bon de faire toucher du doigt que, face à notre endettement et nos déficits, le paramètre sur lequel il était le plus facile d'agir et qui procurait les résultats les plus rapides, consistait à rogner sur la masse salariale du secteur public !

Ensuite seulement, j'attaquerais, en les justifiant, les réformes nées de la crise, de notre endettement et de notre manque de compétitivité, en expliquant d'une manière simple l'apport de la TVA Sociale, même si le nom a été mal choisi depuis le début, et pourquoi la flexibilité, ce vilain mot, est une nécessité et un bienfait puisque les seule périodes où le chômage a baissé l'ont été a des moments où celle-ci était appliquée au nom du sacrosaint principe que "sans la possibilité de divorcer, il n'y aurait sans doute pas beaucoup de mariages..."

Ceci étant, je ne suis pas lui et, surtout, je ne me présente pas.

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