Jeudi, Décembre 05, 2024
   
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C'était un peu prévisible.

L'Europe à 27, à 26... 15, 9, 2, à 1.


Dans le but louable de ne pas laisser en "errance" certains des petits pays de l'ex bloc communiste, on est allé beaucoup trop vite en besogne et c'est dommage.

Une Europe à 27, même si la zone euro ne compte pas autant de membres, c'était négliger des histoires et des cultures différentes, c'était exacerber les sentiments nationalistes que l'on constate déjà, c'était miser sur des harmonisations économiques et sociales effectuées après coup, au lieu d'en faire des préalables dans le but de converger dans les meilleures conditions possibles.

La plus belle réussite de la fin du vingtième siècle a toutes les chances de terminer en "eau de boudin" parce que certains ont voulu brûler les étapes en empilant des étages, des étages, encore des étages, les uns sur les autres, sans laisser au ciment le temps de sécher ni prendre en compte que les briques et les parpaings étaient de formes et de tailles différentes.

Dès lors que l'on partage une monnaie commune, ou que l'on postule à le faire, comment éluder l'évidence qu'il faut, aussi, avoir une culture économique comparable, à défaut d'être identique. C'était irresponsable, une fuite en avant qui risquait de mener à la catastrophe au moindre trou d'air. Une fois l'euro créé, une fois le taux de conversion arrêté, il devenait extrêmement difficile de faire marche arrière.

Tant que les diverses monnaies "flottaient" les unes par rapport aux autres, leurs valeurs réciproques traduisaient la santé de l'économie du pays correspondant. Aujourd'hui, nous sommes très exactement dans la situation d'un couple criblé de dettes et, qui plus est, ce couple est marié sous le "régime de la communauté", avec tous les désagréments que cela va entraîner.

"La classe toute entière va être collée à cause de deux ou trois mauvais élèves. Ce n'est pas très juste !"Face à ces mariages arrangés dans lesquels, il faut bien le dire, l'attrait de la dot l'a emporté sur les sentiments amoureux, plus d'un vont regretter de ne pas en être resté au bon temps des fiançailles ou, quitte à sauter le pas "pour le meilleur et pour le pire", de ne pas s'être placé sous le régime matrimonial de la "séparation de biens", simplement au cas où.

Si les problèmes persistent, et je ne vois pas comment il pourrait en être autrement car on ne corrige pas de mauvaises habitudes acquises depuis des dizaines d'années en quelques mois, on va vers des divorces ou des répudiations qui vont entraîner des partages de communauté douloureux.

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