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Mayotte, département Français.

Préparez vos mouchoirs et vos chèques ! En 2011, c'est à dire dans un an, l'île de Mayotte deviendra le cinquième département français d’outre mer après la Martinique, la Guadeloupe, la Guyane et la Réunion. Puis, dès 2014, ce nouveau département aura directement accès aux fonds européens de développement en tant que Région Ultrapériphérique de l’Union européenne, ou R.U.P..

Dans la Constitution, rien n'imposait une consultation de la Métropole préalablement au référendum Mayottais, mais, au regard des conséquences financières qui risquaient d'en découler, le geste eut été "élégant".

Élégant et respectueux des contribuables, car l’économie de Mayotte, si tant est que l'on puisse employer ce mot, est totalement sous perfusion. Le tissu économique, quelque peu effiloché il faut bien le reconnaître, est composé d’entreprises uni personnelles pour 92%, l’aquaculture et l'ilang-ilang ne sont que ses deux seules exportations. La balance commerciale ? Parlons-en un instant. Avec 5 millions d’euros pour les exportations et 274 millions pour les importations, le compte est particulièrement vite fait, de plus, cerise sur le gâteau, le taux de chômage y était, en 2009, de près de 30%. Nous héritons, à notre corps défendant, d'un territoire en faillite et dont les dépenses vont être exponentielles.

Cela va nous coûter la peau des fesses !... Selon l’Institut Français pour la Recherche sur les Administrations, Mayotte aura coûté au contribuable français 635 millions d’euros en 2009 contre 523 millions en 2008 et cette somme, encore insuffisante par rapport aux besoins réels de l’île, ne va faire qu'augmenter.

Certains le savent pertinemment puisqu'il est d'ores et déjà prévu qu'en 2012, les transferts de l’État au profit de ce nouveau département seront supérieurs à 1 milliard d'euros. Juste pour fixer les idées, 1 milliard d'euros, c'est le poids financier de la Guyane ou bien, encore, le montant du déficit cumulé des hôpitaux Français. Combien de S.D.F. pourrait-on héberger dignement avec une telle somme ?

Inutile de préciser, bien malheureusement, que cette nouvelle charge n'est pas "à la place de", mais "en plus de" et que la notion de "transferts de l'État" n'est rien d'autre qu'un tour de passe-passe bien rodé au cours duquel l'argent disparaît d'une poche pour réapparaître dans celle d'un autre.

Et c'est très loin d'être tout :
  • Demande d’alignement rapide des avantages sociaux et des avantages acquis, même s'ils l'ont été par d'autres, sur ceux de la métropole, 
  • Impact financier colossal du changement de statut des fonctionnaires locaux qui, du régime statutaire de la "fonction publique territoriale", vont prendre celui de la "fonction publique d'État" avec primes et indexation ad'hoc, occasionnant les effets pervers que nous connaissons dans d'autres DOM, à savoir une population qui vit avec des salaires locaux et une autre avec des salaires métropolitains, véritable bombe à retardement sociale,
  • Les problèmes liés à une polygamie quasi institutionnelle, qui me font vous déconseiller formellement de prendre des actions de la Caisse d'Allocations Familiales,
  • Effet d'aimant sur la population des îles voisines,
  • etc..
Les dépenses publiques vont mécaniquement exploser au moment où, en France métropolitaine, les économies sont fortement à l’ordre du jour. Enfin, tout dépend pour qui...

Et, après tout, la Constitution ne s'oppose pas à ce que la Métropole demande son autonomie, voire même son indépendance, par rapport aux DOM-TOM. Allons, un peu de courage, concoctez-nous un petit référendum sur l'autodétermination de la Métropole Continentale !

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