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Bâbord, tribord et... timor.

Bâbord, pour gauche, Tribord, pour droite et Timor, pour timoré !

Cet article figure à la rubrique humeurs, mais, là et en cette occasion, il s'agit surtout de mauvaise humeur. Il y a quelques jours j'ai fêté mon anniversaire, ça, vous vous en fichez, mais je me suis rendu compte que, depuis le temps que j'ai le droit de voter et d'exprimer une opinion, cela fait plus de quarante ans que j'entends les mêmes discours politiques, et ça en devient déprimant. Quarante ans que l'on nous propose les mêmes recettes et les mêmes ficelles, alors que l'on a eu sous les yeux tant les réussites que les échecs de doctrines que certains veulent encore nous vendre.

Nous sommes face à une crise majeure, une crise qui risque fort de reléguer celle de 1929 au rang de simple trou d'air, car celle-ci concerne autant l'économie mondiale que notre économie européenne et sa monnaie, et nous entendons les diverses forces politiques, dites responsables, s'opposer sur du marketing électoral en vue de 2012. Nous les entendons être pour, ou contre, des primaires au sein de leur parti, tous souhaitent l'union, mais sous leur bannière, ce qui nous mène à autant de partis qu'il y a de candidats potentiels. Chacun tente de se trouver un petit bout d'opinion laissé vacant, au lieu de s'en faire rejoindre au nom d'un charismatique ... "qui m'aime me suive".

Comment peut-on tenter d'hypnotiser à ce point la population avec un nouvel opium du peuple, la coupe de football de 2016, comment et par quel décalage avec nos problèmes quotidiens peut-on voir une Ministre entamer une danse de sioux à la seule annonce du choix du pays qui allait héberger cet opium. Que ceux qui vont perdre leur emploi entre temps se rassurent, ils vont, certes, devoir se serrer la ceinture pendant six ans, mais, après, tout leur sourira et, rappelons que ne pas manger à sa faim est bon pour la santé. La France va être en pleine forme... dans six ans.

Il est vrai qu'à observer ce que les informations télévisées semblent tenir pour prioritaire, il y a fort à parier que, si on est en guerre un dimanche, on le saura après les résultats sportifs. Pourvu que la France gagne la coupe du monde, nous reporterons de quelques mois le risque d'une Révolution.

Pourquoi "timor" ? Car, pas un seul de nos hommes politique n'a le courage de taper du poing sur la table, de dire "ça suffit", en tous cas avant que la population ne le fasse, pas un n'a le courage de dire, chiffres à l'appui, ce qui ne va pas et ce qu'il faut impérativement corriger, et très vite, pas un n'a le courage de proposer une union sacrée des divers courants, au moins le temps de s'accorder sur les remèdes, dans notre intérêt à tous. Bien sûr, ce serait pointer du doigt les erreurs des gouvernants précédents et cela ne se fait pas. Quel dommage, alors que, si n'importe qui peut s'assoir sur une fourmilière, seul l'imbécile recommence.

Tout le monde se souvient du sketch d'anthologie de Pierre Dac et Francis Blanche avec son fameux "...il peut le dire...", or nous apprenons, aujourd'hui, que quelques ministres "...seraient prêts..." à réduire leur salaire. Alors, s'ils sont prêts, qu'ils le fassent et servent d'exemples !

Quant à Brice Hortefeux et à sa condamnation, que le Socialiste qui avait souhaité quelques "blancos" de plus dans le décor ne lui jette pas la première pierre et, bien plus grave, la plainte du MRAP ne va avoir qu'une seule conséquence, celle d'apporter de l'eau au moulin des listes Frontistes et je ne suis pas certain que ce soit, à la fois, très adroit et le but recherché.

Messieurs, à l'avenir, ne plaisantez que sur des "individus de type Caucasien", c'est sans risque.
 

Il me coupe mes effets.

"M. Sarkozy veut inscrire la réduction des déficits dans la Constitution."

Titre du journal Le Monde, daté du vendredi 21 mai 2010.

A chaque fois que j'ai une idée qui me semble géniale et toute simple pour sortir la France de son marasme récurrent, et que je m'apprête à la mettre en forme à la rubrique "Proposition", notre Président a la même avec quelques heures d'avance. C'en est désespérant.

Après après avoir transformé la loi "contre la burqa" en une inattaquable, même par le Conseil Constitutionnel, loi contre la "dissimulation du visage" aussi justifiée que celle qui interdit d'entrer dans une banque avec un casque de moto sur la tête, de quoi est-il question, aujourd'hui ? Tout simplement de faire figurer dans la Constitution une obligation quinquennale de réduction des déficits. Je ne vois pas qui pourrait être contre et, même à la Chambre, je n'imagine pas une seule seconde l'opposition se permettre, aux yeux de l'Opinion, un vote contraire.

Depuis la bonne trentaine d'années que la France creuse ses déficits, en vivant "à crédit", le remboursement des emprunts contractés est devenu le deuxième poste budgétaire de l'État, derrière le budget de l'éducation Nationale et devant celui de la Défense. Sans ce "service de la dette", notre liberté d'action, ou d'intervention, serait autrement plus grande et, selon que l'on voit le verre à moitié vide ou à moitié plein, on pourrait soit faire mieux sur de nombreux plans, y compris social, avec les mêmes prélèvements, soit faire aussi bien, mais avec une réduction de ceux-ci.

Dans un cas comme dans l'autre, c'est toujours bon à prendre, car notre véritable pouvoir d'achat, c'est ce qu'il nous reste une fois qu'on a tout payé, à commencer, n'est-ce pas, par nos nombreux prélèvements.
   

"Panem et Domenech"

...Du pain et des buts...

Mercredi 12 mai, au café, en lisant un quotidien bien connu sur les zincs, j'ai constaté que deux nouvelles importantes se télescopaient. L'une, reléguée en page six et sur environ deux tiers de sa hauteur, évoquait le projet de la commission de Bruxelles de contrôler les avant-projets de budgets des seize pays de la zone Euro, avant même qu'ils ne soient soumis au Parlement du pays concerné.

Une révolution qui ouvre la porte à un "Ministère des Finances Européen" prenant le pas sur celui de chacun des pays. Une mise sous tutelle, une perte de souveraineté diront certains mais, aussi, une manière, et la seule envisageable, de freiner les dérives auxquelles nous assistons et qui entraînent ces tours de vis financiers qui vont pénaliser tout le monde, et sans réelle garantie de résultats.

Par contre, dans le même journal et à partir de la page deux, trois de celles-ci étaient consacrées, en la disséquant, à la constitution de l'équipe de France en vue de la coupe du Monde de foot-ball et seules ces pages semblaient intéresser les consommateurs.

Je reste convaincu que si, par malheur, c'était Bruxelles qui avait choisi les joueurs, les Français, là, étaient dans la rue... Pour le reste, bof !
   

Burqa, le retour...

Maroc, burqa,prophète, essaouiraAllez, un petit quiz, pour changer. Où a bien pu être prise cette photo ? Sur un marché, ça c'est sûr, mais, plus précisément, dans quel pays ?

Allez, même sur la photo d'origine, pas une seule burqa à l'horizon...  donc elle n'a pas été prise sur un marché de la banlieue Parisienne.

Bonne réponse, même si c'était facile. Mais je ne vais pas vous laisser sécher plus longtemps parce que le choix, ensuite, devient trop large. Cette photo a tout bonnement été prise au Maroc, à Essaouira.

Or, et c'est important, le Maroc est un royaume dont le Roi est le descendant du Prophète, autrement dit, les Femmes du Peuple du descendant du Prophète ne portent pas la burqa.

Lourd de conséquences puisque cela tend à confirmer que la burqa est à L'Islam ce que Monseigneur Lefèbvre était au Catholicisme et qu'à ce titre, interdire le port de celle-ci ne devrait, en aucun cas, être ressenti par les musulmans de France comme une façon de stigmatiser l'Islam lui-même, bien au contraire. Réfuter Saint Nicolas du Chardonnet n'est en aucune manière un combat contre le Vatican, même par procuration !

Si l'actuel projet de loi prend, une fois n'est pas coutume, le problème par le bon bout, son symptôme, en créant un "délit de non-faciès", il n'empêchera pas la tentation d'une déclinaison identitaire du célèbre syndrome de Münschausen, qui, dans ce contexte précis et après avoir favorisé l'émergence d'un problème, consistera à s'ériger en victime de celui-ci, pour exiger qu'une solution lui soit trouvée... ou pas !

Si le problème du port de la burqa, ou de ses diverses déclinaisons, peut sembler réglé, celui de la polygamie reste entier et, là, je souhaite bien du plaisir à nos gouvernants car il ne faudra pas se tromper de cible. La solution à trouver doit-elle répondre aux multi-mariages, aux poly-maîtresses, ou à la prééminence d'un mariage religieux sur le civil et, donc, prendre en compte le rôle des Imams ?
   

Je suis complètement rassuré.

Ayant pris quelques jours de vacances, hors de France et en pleine tempête de réformes, je redoutais qu'en à peine une semaine,  tout ait été revu, modifié, chamboulé, transformé au point de ne plus reconnaître mon beau pays et de m'y sentir étranger.

Il n'en est rien, fort heureusement, et la France reste égale à elle-même.

Pendant que le chômage progresse, la guerre des "Miss France" est déclarée, les médias, tout en s'en défendant, surfent sur la "rumeur" qui concerne le couple présidentiel et, croyez-moi si vous voulez, la SNCF est en grève, histoire sans doute de marquer le début des vacances scolaires, donc rien de bien nouveau sous le soleil.

Nos nombreux hommes politiques ont les yeux rivés sur l'horizon du "printemps 2012" où là, c'est sûr, ils vont montrer leurs talents et avoir les idées géniales qui vont nous sortir d'affaire. Il nous faudra seulement patienter encore deux ans car, pour le moment, ils les gardent stratégiquement sous le coude pour ménager le suspense.

Dans leur immense majorité, les Français seraient favorables à la réforme des retraites, mais à la condition expresse de ne toucher ni au montant des cotisations, ni au montant des pensions, ni à l'âge légal du départ, ni au nombre d'années de cotisation, bref, sans rien changer. Il ne reste qu'une seule solution, celle d'abaisser l'âge légal d'entrée dans la vie active... Personne ne semble y a voir pensé.

A la suite de la tempête Xynthia et au nom d'un principe de précaution appliqué à la hache, sans véritable discernement et d'une manière quelque peu expiatoire, il est fermement décidé de détruire bon nombre de maisons "inondables" sur notre façade atlantique alors que, si une nouvelle crue historique de la Seine avait lieu, et les experts sont unanimes pour affirmer qu'elle aura lieu, l'Élysée, la Chambre des Députés, la Gare Saint-Lazare, le musée d'Orsay, le Petit Palais, le Grand Palais ainsi que bien d'autres monuments et lieux publics seront inondés.

Ne jouons pas avec le feu, ne prenons plus de risque. Exposés au même risque d'inondation que ces maisons de Charente-Maritime, le siège de la Présidence ainsi que le Parlement doivent être détruits et rasés, rien que par précaution. A moins, il est vrai, que les divers ouvrages de retenue des eaux, en amont de Paris, aient été entretenus, eux, correctement.
   

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