Voeux 2013, à nos souhaits !
Avec l'aimable autorisation de l'auteur |
Il est des exercices difficiles, pour ne pas dire dignes du Guiness des Records, et je crains fort que les premiers souhaits de Nouvel An de notre nouveau Président n'entrent résolument dans cette catégorie.
Entre une chute vertigineuse de sa popularité en six mois à peine, un Gouvernement dont chacun des membres donne la triste impression de tirer de son côté en contredisant ce qu'un autre vient de dire, des indicateurs économiques qui prennent la couleur du niveau le plus élevé du plan Vigipirate, un florilège d'augmentations tous azimuts des prélèvements, taxes et divers impôts alors qu'il serait infiniment plus productif d'inventer une nouvelle forme de RTT, c'est à dire une "Réduction des Taux de Taxation", car il faut se mettre en tête que le départ de notre Gérard Depardieu n'est que l'arbre qui cache la forêt d'une hémorragie des fortunes, investisseurs, artistes, sportifs, entrepreneurs et autres moteurs de l'économie, la grande première de ce soir risque d'être plus proche de la méthode d'un certain Émile Coué que d'un business plan réaliste.
J'avoue qu'entendre nos élites postuler à une reprise de l'économie et au redressement de la France en ayant, préalablement, serré le frein à main et siphonné le réservoir du véhicule avec lequel ils espèrent nous voir faire de la route en réalisant une bonne moyenne me laisse quelque peu perplexe et dubitatif.
Il me faudra vérifier s'il n'y pas eu une promotion de l'ÉNA qui porterait le doux nom de "Gribouille" car, dans ce cas, tout deviendrait logique et cohérent.
Allons, pour faire mentir le célèbre adage selon lequel "les promesses n'engageraient que ceux qui les écoutent", espérons que les résultats seront au rendez-vous et, pour cela, croisons les doigts et souhaitons-nous, à tous, une très bonne année.
L'article ayant été rédigé avant même la diffusion de l'allocution télévisée de huit minutes du Président, j'y apporte, maintenant, quelques commentaires. Socialiste ou non, je me demande bien qui pourrait être contre l'ensemble des buts poursuivis, mais ce qui m'inquiète c'est que, si l'orientation thérapeutique est bonne, les divers remèdes mis en oeuvre ne me semblent pas, eux, être les plus adaptés à notre maladie avec un petit côté "chimiothérapie" qui viserait à éradiquer la tumeur et ses diverses métastases, avant de tuer le patient lui-même.
Or, par exemple, lutter contre notre chômage structurel en créant, non pas des emplois fictifs, mais des "emplois artificiels", uniquement financés par plus de prélèvements, me paraît rester dans la logique d'un "Tout État" qui entretiendrait sa facette "Providence" au lieu de lutter, en priorité, contre tous les freins, blocages et lourdeurs qui, depuis des dizaines d'années, frappent de plein fouet une compétitivité dont nous avons pourtant le plus grand besoin.
Bref, j'aurais, de beaucoup, préféré entendre parler de "moins d’État" que ... toujours plus de celui-ci !