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Le serpent de mer

Mais si, vous savez bien...

... ce fameux Serpent de Mer que l'on feint de redécouvrir, élection après élection, face au  fait que le seul Parti qui, en France, progresse, inéluctablement, est celui des Abstentionnistes.

vote-blanc
Avec l'aimable autorisation de l'auteur

Et j'en fais partie, avec constance, depuis la fin du premier mandat de Jacques Chirac. En effet, j'ai voté en sa faveur en 1995, satisfait même au point de lui faire parvenir un message de félicitation sur le numéro du FAX de son château de Bity, en Corrèze.

Mais ma déception fut telle, à l'issue de son septennat que, ce jour là, j'ai pris conscience que pas un seul ne valait les dix minutes que me prenait l'exercice de mon "devoir" de citoyen, faute de les voir, en échange, respecter une forme de devoir symétrique, celui de respecter leurs engagements.

Je mentirais si j'osais prétendre que le premier tour de l'élection présidentielle auquel nous venons d'assister aurait la plus infime chance de remettre en cause mon appartenance revendiquée au premier Parti de France.

Avant que l'on m'en fasse le reproche, pourrait-il s'agir, de ma part, d'un désintérêt de la Chose Politique ? Non ! Pas une seconde, sinon ce site n'aurait pas vu le jour mais, si nous sommes [encore] en démocratie, j'ai la vague sensation que l'on nous tient quelque peu la main afin de mettre le "bon" bulletin dans l'urne, tout en nous maintenant dans l'illusion de l'avoir choisi nous-mêmes... Voire...

Au soir de ce premier tour, et l'abstention ayant obtenu 26,31% du corps électoral, le célèbre serpent de mer était de retour avec son sempiternel remède, à savoir le "vote obligatoire".

Et j'y suis totalement favorable !

Ceci étant, à la condition d'y ajouter trois petits points supplémentaires afin d'en tirer tous les bénéfices.

 

 

Vote obligatoire.

Une décision dont l'effet sera immédiat sur l'abstention, en la ramenant au niveau homéopathique des quelques Français se plaçant délibérément dans l'illégalité.

Scrutin majoritaire à un tour.

Ceci afin d'éviter les "combines" sordides d'entre deux tours où l'on voit des candidats, qui se sont littéralement crachés dessus durant toute la campagne, en appeler, finalement, à voter pour celui ou celle qu'ils ont le plus combattu.

Interdiction des sondages à moins d'un mois du scrutin.

Je me suis toujours demandé, sans d'ailleurs être le seul, si les sondages avaient pour rôle d'informer l'électeur ou de le manipuler.

Or, avant l'élection actuelle et depuis des semaines, sondeurs et médias n'ont cessé de nous affirmer que les résultats étaient acquis, que l'élection était pliée, que les jeux étaient faits au point de s'interroger, même, sur la nécessité d'aller déposer un bulletin dans l'urne.

Prise en compte des votes blancs.

Plus d'abstention, donc il ne subsiste plus, lors du dépouillement, que les votes blancs ou les votes "nuls" or chacun perçoit, plus ou moins intuitivement, qu'il ne s'agit en aucun cas de la même démarche de la part du Citoyen.

Dans cette optique, je délègue au Conseil d’État le soin proposer que, faute d'un quorum minimal de votes "exprimés", signifiant in fine qu'aucun candidat ne plait réellement, le recours à une nouvelle élection s'imposerait, mais, bien évidemment, avec d'autres candidats.

Si une élection présidentielle, telle que nous la connaissons aujourd'hui, représente une dépense pour la collectivité d'environ 250 à 300 millions d'Euros, or là nous serions dans le cadre d'une organisation à un seul tour, donc potentiellement moitié moins chère, ce recours à une éventuelle nouvelle consultation ne serait probablement pas beaucoup plus coûteux que notre système actuel.

Autre avantage, et non des moindres, ceci autoriserait un renouvellement des "postulants", car il en est certains, et je ne cite aucun nom, qui ont passé leur vie à être candidat et, quant à une éventuelle pénurie d'hommes politiques, aucun risque, on a largement de quoi exporter.

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