Mardi, Mars 19, 2024
   
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Ni Voltaire, ni Rousseau...

Orange 

Electeur de gauche obligé de regarder CNEWS, Pascal Praud ou d'assister
à un débat auquel participe
Eric Zemmour...

 In Orange Mécanique. Stanley Kubrick, 1971.

Une once de tolérance...

« I disapprove of what you say, but I will defend to the death your right to say it »

« Je désapprouve ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous puissiez le dire »

Dans sa traduction française, elle est souvent, et totalement à tort, attribuée à Voltaire, parfois même à Rousseau ou, comme le pensait mon père, à Condorcet et, ce, probablement parce qu'il avait fait ses études, à Paris, dans le lycée du même nom.

Non, elle émane, plus prosaïquement, d'une Anglaise, Evelyn Beatrice Hall, qui, dans un livre publié en 1906 rédigea cette formulation, devenue célèbre par la suite, pour tenter de résumer la pensée voltairienne. Célèbre, d'ailleurs, au point d'en devenir un poncif mis à toutes les sauces et dans toutes les circonstances.

Or, depuis quelques courtes années et d'une manière de plus en plus flagrante, cette phrase et, surtout, ce qu'elle entend de tolérance, d'intelligence, d'ouverture d'esprit et de respect de l'autre est tout sauf d'actualité. Entre le vénérable "politiquement correct", et les plus récents "Sleeping Giants", "wokisme", "véganisme", "indigénisme", "transsexualité", "féminisme" de combat, "antifas" sans oublier le ridicule de l'écriture "inclusive" et que sais-je encore, car j'assume le risque d'en oublier, qui tous ne représentent que des minorités auxquelles il est pourtant médiatiquement donné l'impression de représenter La Majorité de l'Opinion et la Société dans son Intégralité et qui finissent en plus par le croire, ces groupuscules ont établi une "dictature de minorités" laquelle, comme toute dictature qui se respecte, interdit, avec violence(s), la plus infime opinion divergente ou la moindre analyse critique, au sens noble du terme.

Souvenez-vous du "Camp des Saints" de Jean Raspail, de "France, Orange mécanique" de Laurent Obertone ou encore de quelques autres que l'on pourrait, maintenant, qualifier de lanceurs d'alerte ou, au moins, leur reconnaître avoir eu le courage de pointer du doigt certaines dérives de notre société, avec pour tout résultat, le déni, le goudron, les plumes et le lynchage médiatique alors que le langage de rue se résume de plus en plus à sept mots, en tout et pour tout : "putain de ta race", ça fait quatre, et "nique ta mère", le compte y est avec, en guise de virgule, de point final, de suspension ou d'exclamation, un doigt d'honneur non exclusivement Zemmourien.

Pour rester dans les citations apocryphes et tout à fait de circonstance, je reprends celle de cet écrivain américain, Kevin Alfred Strom, qui écrit "pour savoir qui vous dirige vraiment, il suffit de regarder ceux que vous ne pouvez pas critiquer". La liste en est longue, n'est-ce pas et la campagne électorale va être terrible.

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