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15 novembre 2012, Du pain... Des jeux...

mais... surtout... du Beaujolais nouveau !

beaujolais
Avec l'aimable autorisation de l'auteur

Quoi de mieux, au moins pendant quelques jours, que de disserter sur le parfum qu'aura, cette année, ce breuvage propre à anesthésier l'opinion avant que les potions suivantes ne prennent un arrière goût autrement plus amer.

Profitons sans vergogne de la chance qui nous est offerte, celle que ce troisième jeudi de novembre tant attendu ne tombe pas en pleine période de Ramadan, nous allons donc pouvoir nous piquer la ruche sans crainte et l'âme en paix...

Cela tombe particulièrement bien vu ce qui nous attend dans le domaine de la fiscalité, de notre taxite aigüe et de prélèvements dont l'ampleur ne fera rien d'autre que de réduire notre pouvoir d'achat en tentant de remplir le tonneau des Danaïdes de nos déficits puisque les réformes structurelles nécessaires restent, elles, dans les cartons mais fermement prévues pour "un de ces prochains jours", pour ne pas dire à Pâques ou à la Trinité.

Alors, allons-y gaiement, sans hésiter, levons le coude avant que ce ne soit le bras pour les uns ou le poing pour les autres, d'autant que, si l'on vient de surtaxer la bière, le Beaujolais nouveau, lui, reste encore épargné. Offrons-nous donc une gueule de bois historique, mémorable et, si possible, durable à seule fin qu'elle ne soit que la conséquence de cet excès alcoolique mais, en aucun cas, celle du coup de massue qui va nous tomber sur le coin de la figure.

 

11 novembre 2012, Divinations politiques.

Myr et Myroska

- "Madame Myroska, êtes-vous parmi nous ?"

- "Heuuu... Non... Madame Myroska était retenue ailleurs, alors c'est moi qui vais... heuuu... la remplacer. Mon nom est Hollandoska et... je suis parmi vous... heuuu."

- "Dans ce cas, Madame Hollandoska, êtes-vous concentrée ?"

- "Oui... je suis concentrée..."

- "Vous sentez-vous prête à répondre à mes questions ?"

- "Heuuu... Oui... je peux répondre à vos questions..."

- "Madame Hollandoska, la toute première. La France parviendra-t-elle à ramener son déficit à 3% du PIB ?"

- "Oui. Elle y parviendra dès 2014... heuuuu !"

- "Remarquable. Une autre question. Madame Hollandoska, la France parviendra-t-elle à réduire le chômage ?"

- "Oui... Heuuu... dès 2015, la France aura renoué avec... heuuu... le plein emploi !"

- "Après ces annonces très réconfortantes pour notre public, que voyez-vous d'autre pour la France ?"

- "Je vois la fin de la Crise de l'Europe et la France prendre le leadership de... heuuu... celle-ci. Je vois la fin de l'insécurité et, donc la fin de ... heuuu... la montée du Front National. Je vois des réformes structurelles profondes... heuuu... réalisées avec le plein accord des partenaires sociaux de la fonction Publique et... heuuu... je vois la France renouer avec la croissance en gagnant en... heuuu... compétivité. Je vois encore..."

- "Excusez-moi de vous interrompre Madame Hollandska, mais tout ceci est fantastique et j'en profite pour demander à notre public de vous applaudir ! Maintenant que la France a retrouvé toute sa compétitivité, vous pouvez, sans doute, nous communiquer le chiffre de la croissance de chacune des années à venir ?"

- "Laissez-moi me concentrer un instant... heuuu... voila... en 2013, la croissance sera de 5,8%, en 2014, elle sera de 6,25%, elle atteindra 7,81% en 2015, 11,78%, en 2016 et culminera, en heuuu... mai 2017, à 16,75% !"

- "Madame Hollandoska, quel talent et que voici des précisions extraordinaires ! Une toute dernière interrogation et, pour nous tous, vous comprendrez qu'elle a une grande importance, êtes-vous absolument certaine de tous ces chiffres et de toutes ces prévisions ?"

- "Heuuu... non... je débute... c'est mon premier passage sur scène... heuuuuuu."

   

7 novembre 2012, de la TVA Sociale ...

... à la TVA Socialiste.

Et bien c'est vrai ! Reconnaissons-le, le changement, c'est maintenant et nous l'avons sous les yeux.

Malgré ce que peuvent en penser certains esprits chagrins voire, même, quelques anti-socialistes primaires, ce n'est, en aucun cas, parce que l'idée était mauvaise, injuste, antisociale ou qu'elle venait de Sarkozy que cette mesure a été farouchement combattue par l'Opposition de l'époque, mais, tout bêtement, parce que son nom était mal choisi. La preuve, c'est qu'aussitôt revenue au pouvoir et en la dotant, cette fois-ci, d'une dénomination autrement plus porteuse et qui restera très probablement, à l'image des 35 heures ou de la retraite à 60 ans, indissociablement attachée à ceux qui ont eu cette remarquable inspiration linguistique, notre ex-opposition a su redonner à cette mesure de toutes ses vertus initiales.

Un bon produit... un nom bien choisi... et c'est l'assurance d'une démarche marketing réussie ! Je me demande, tout de même, si on a pas perdu un peu de temps ou s'ils n'auraient pas pu y réfléchir tous ensemble.

   

23 octobre 2012, Signes de ponctuation.

emplois

Où allons-nous si même les journaux sérieux en arrivent à oublier des signes de ponctuation qui peuvent, pourtant, changer complètement le sens d'une phrase. Renseignement pris, l'erreur incombe à un pigiste débutant qui n'aurait pas trouvé, sur son clavier, le double point et le point d'exclamation.

Ce site a la fierté d'être le seul à vous proposer le véritable titre de l'article du journal Les Échos :

     "Le gouvernement débloque : 40.000 contrats aidés de plus !"

   

21 octobre 2012, Dépassements d'honoraires.

 

tabac-honoraires
Avec l'aimable autorisation de l'auteur

Tous les Gouvernements, absolument tous sans exception, ont eu recours, ont recours et, avec cette imagination débordante qu'on leur connait, continueront d'avoir recours à l'augmentation du prix du tabac et des cigarettes au prétexte de la lutte contre le tabagisme... sans oublier, depuis peu, une démarche identique et pour des raisons comparables consistant à taxer la bière afin d'en freiner la consommation...

Par contre, face à la flambée des dépenses de santé, leur réaction, toute aussi immédiate que chronique, consiste à tout faire pour entretenir l'illusion que le recours à la Carte Vitale aurait pour effet de rendre la consultation médicale "gratuite".

Si la santé n'a pas de prix, elle a un coût, et ce qui semble gratuit sur l'instant, pour le consommateur, et j'emploie ce terme délibérément, sera en fait payé, plus tard, par la Collectivité toute entière.

Comment ou, plus encore, par quelle incohérence et méconnaissance de la plus élémentaire psychologie, espérer, comme on le fait depuis des dizaines d'années, juguler la progression constante des dépenses de santé, entraînant celle de prélèvements sociaux qui, en figurant en bonne position au Guiness des records impactent tant notre pouvoir d'achat que notre compétitivité, sans mettre un terme à une gabegie que tout le monde connait mais qu'il est "politiquement incorrect" de dénoncer, sans contrôler l'attribution et l'usage fait des CMU, sans lutter contre le prêt de cette carte de crédit qui ne débite pas son compte et qui, contrairement au nom qui lui est attribué, est "mortelle" pour la Sécurité Sociale, sans lutter contre la dérive d'une Aide Médicale d’État qui flirte avec le petit milliard d'euros, sans lutter contre ces pleins sacs de médicaments, en général parmi les plus coûteux, qui, sous l’œil des pharmaciens et sur ordonnances médicales, partent "au pays" à l'occasion des périodes de vacances et sans, surtout, impérativement tout mettre en œuvre pour responsabiliser le patient lui-même.

Lire la suite : 21 octobre 2012, Dépassements d'honoraires.

   

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