2 mai 2013, Je triche... moi non plus !
Avec l'aimable autorisation de l'auteur |
Jérôme Cahuzac, avant hier... Mur des Cons, hier... Claude Guéant, aujourd'hui... et tant d'autres affaires à venir !
Devant un tel florilège, j'en arriverais, presque, à me demander si l'ensemble de notre classe politique, de droite comme de gauche, en se contentant de régler des comptes afin de se salir réciproquement à l'approche de futures élections, ne finirait pas par oublier que la France, en général, et les Français, en particulier, rencontrent quelques petites difficultés dans leur vie quotidienne et que l'indécence des sommes que nos élus, présents ou passés, se jettent à la figure, comme des tartes à la crème, ne pourrait pas, un jour, leur donner prétexte à descendre dans la rue...
Si, aujourd'hui, faire de la "politique" se réduit à accuser l'adversaire d'avoir mis, avant ou plus profondément que soi-même, la main dans le pot de confiture, plutôt que de tout faire pour que ce pot reste indemne aux yeux de ceux qui l'ont rempli, c'est à dire les contribuables, alors, en nous rappelant quelques malheureuses affaires que la Monarchie nous a laissées en héritage, nous sommes mûrs pour une nouvelle Révolution plus encore qu'une nouvelle Constitution.
Si, là, maintenant, j'affirme avoir une vidéo montrant la Reine Elisabeth participant à une partouze et détournant des fonds... même avec beaucoup de persuasion, personne ne me croira alors que, concernant nos nombreux élus, j'irais dans le sens de l'inconscient collectif Français, d'un sempiternel "tous pourris" et d'un définitif "il n'y a pas de fumée sans feu".
En Justice, le doute bénéficie à l'accusé, alors que, dans le domaine de la Politique, le moindre doute condamne d'office et, de ce fait, ne saurait exister aux yeux du Peuple.
Il en va de la survie de notre démocratie car, actuellement, aucun de nos Partis institutionnels, de l'extrême gauche à l'extrême droite, ne semble profiter d'une désaffection relativement justifiée. Le risque, aujourd'hui, est celui de l'apparition soudaine d'un homme "providentiel", tout autant que parut l'être, à l'époque, un certain Adolphe.