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Après les "radios", les "télés libres", libres de revendiquer une ligne politique claire.
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Après le Pouvoir Exécutif, le Pouvoir Législatif et le Pouvoir Judiciaire, il est couramment admis que la Presse, au sens très large du terme, constituerait une forme de Quatrième Pouvoir.
Un quatrième pouvoir soumis, mais uniquement en ce qui concerne les journalistes vedettes, à une forme de dictature, celle de l'Audimat, mais, également et surtout, un quatrième pouvoir dont l'influence sur l'opinion publique et le risque de conditionnement de celle-ci, en faveur ou non de l'action gouvernementale, est apparue formellement en deux occasions.
La première, lorsque De Gaulle, après les événements de mai 68, a, en gros, viré tous les journalistes de l'ORTF et la seconde, au lendemain même de son élection, lorsque François Mitterrand, désireux de concrétiser dans les faits le passage de l'ombre à la lumière y compris télévisuelle, fit limoger tous les journalistes trop proches de ... l'Ancien Régime.
Deux grands hommes politiques, deux reprises en main afin de retrouver, pour le premier, un relais fiable à son action et, pour le second, d'en être absolument assuré, mais une démarche identiquement motivée qui, si elle avait eu lieu à Cuba, en Corée du Nord ou en URSS, auraient été considérée comme une lourde atteinte à la liberté et à la démocratie d'autant que, dans le même temps et en ce qui concerne la presse imprimée, nous arrivons à considérer comme tout à fait normal de voir un monopole syndical autoriser, ou non, l'impression des journaux ou leur distribution.
Cessons de nous bercer de l'illusion que, sous la surveillance pointilleuse du CSA, les médias télévisuels nous délivreraient une information "neutre" alors que plus de 80% des journalistes revendiquent des sympathies de gauche. Il suffit de se souvenir à quel point la dernière campagne présidentielle a été "neutre et objective" pour en conclure, sans l'ombre d'une difficulté, que cette Tartufferie a atteint ses limites.
Nous sommes assez adultes pour acheter et lire le journal de notre choix, que l'on me donne au moins une seule bonne raison pour que nous n'ayons pas le même choix politique, clairement affiché et revendiqué, dès lors qu'il s'agit de notre sacro-sainte grand-messe du 20 Heures.
Autre avantage, et non des moindres, de cette information devenue "multicolore". Chaque ligne éditoriale cultivant son propre "politiquement correct", ceci permettrait, à terme, d'espérer la disparition de cette censure non dite et, surtout, non écrite exposant celui qui ose s'éloigner de la bien-pensance à un lynchage médiatique en règle.