Le mot « droitisation » est à la mode. Sur les ondes de la radio et dans les émissions politiques, on n’entend que lui. Le Figaro du 5 juin lui consacre une page entière. A quoi se réfère-t-il ? Assez peu paradoxalement aux questions économiques et sociales. La formule se rapporte aux grands enjeux de société. Or, elle est fausse sinon mensongère.



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Les français déçus des discours démagogiques et des chocs de moralisation proposés après coup par une gauche, qui n'a de gauche que le nom, ont tendance à sombrer dans l'incrédulité et l'amalgame à l'égard de la classe politique. Aussi la République souffre-t-elle actuellement d'une déficience de modernisme.
De mon expérience dans la sphère politique, conseiller à l’Elysée de mai 2007 à fin 2011, je conserve le souvenir d’une sensation d’accélération vertigineuse du temps. Cinq ans, cela paraît long dans une existence mais c’est extrêmement court au rythme de la vie politique.
Avec 26% de satisfaits selon la dernière étude IFOP, l’impopularité du président Hollande après 14 mois de pouvoir bat tous les records (37% Sarkozy, 35% Chirac, 41% Mitterrand, 55% VGE). Or, les dirigeants socialistes se trompent du tout au tour dans l’analyse des causes de cette débâcle.
La déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 se présente comme le socle des principes qui sont censés régir la vie sociale dans notre pays. Or, ces valeurs fondatrices sont prises en compte, avec beaucoup d’hypocrisie, de manière extrêmement inégale, en fonction des intérêts et des modes idéologiques.